Capucine Vever
« La Relève »
Réalisé en Bretagne, depuis le sémaphore du Créac’h sur l’Ile d’Ouessant, La Relève de Capucine Vever aborde la question de la relativité du vide.
La vidéo montre ce que l’on percevrait depuis le sémaphore : à perte de vue la mer, à perte de vue le ciel. Deux éternités que rien ne vient troubler, une ligne d’horizon qui semble parfaitement déserte.
Comme en contrepied de ces images de tranquillité, la voix qui accompagne ces images fait pourtant état d’incessants allers et retours, énumère des porte-conteneurs et le volume de leurs cargaisons… C’est que l’Ile d’Ouessant se situe à seulement quelques kilomètres de l’une des plus importantes routes maritimes au monde ; si notre champ de vision n’était pas limité comme il l’est, nous pourrions voir ce que décrit la voix et que seuls renseignent maintenant les outils de localisation des navires en temps réel. Un transport maritime exponentiel, aux conséquences environnementales catastrophiques, mais que nos yeux ne peuvent, ou ne veulent pas voir, préservant ainsi, dans notre esprit, l’horizon et la dimension onirique de l’océan.
Le phare apparaît ainsi non seulement comme un point de repère, mais également comme un lieu d’attente, presque un espace creux, propice aux projections et à la rêverie.
« Succession »
Produced in Bretagne, from the Créac’h semaphore on the Ile d’Ouessant, La Relève by Capucine Vever addresses the question of the relativity of the void.
The video shows what we might perceive from the semaphore: the sea as far as the eye can see, the sky as far as the eye can see. Two eternities that nothing disturbs, a horizon line that seems perfectly deserted.
In contrast to these images of tranquillity, the voice that accompanies these images reports permanent comings and goings, lists container ships and the volume of their cargoes... It is because the Ile d’Ouessant is located only a few kilometres from one of the most important maritime routes in the world. If our field of vision was not limited as it is, we could see what the voice describes. This exponential maritime transport - with catastrophic environmental consequences – is invisible to our eyes that cannot (or do not want to) see: thus our minds are preserved and the horizon still looks like a dreamlike ocean.
Through this film, the lighthouse appears not only as a landmark, but also as a place of waiting, almost a hollow space, conducive to projections and daydreaming.
La Relève, Capucine Vever, 2019, Musique Valentin Ferré
Coproductions: Finis Terrae/ CNAP / Galerie Eric Mouchet. © ADAGP Paris 2023
© Julien Gremaud, Artocène 2023
La Relève, Capucine Vever, 2019, Musique Valentin Ferré
Coproductions: Finis Terrae/ CNAP / Galerie Eric Mouchet. © ADAGP Paris 2023
© Julien Gremaud, Artocène 2023
La Relève, Capucine Vever, 2019, Musique Valentin Ferré
Coproductions: Finis Terrae/ CNAP / Galerie Eric Mouchet. © ADAGP Paris 2023
© Julien Gremaud, Artocène 2023
Capucine Vever
« La Relève »
Réalisé en Bretagne, depuis le sémaphore du Créac’h sur l’Ile d’Ouessant, La Relève de Capucine Vever aborde la question de la relativité du vide.
La vidéo montre ce que l’on percevrait depuis le sémaphore : à perte de vue la mer, à perte de vue le ciel. Deux éternités que rien ne vient troubler, une ligne d’horizon qui semble parfaitement déserte.
Comme en contrepied de ces images de tranquillité, la voix qui accompagne ces images fait pourtant état d’incessants allers et retours, énumère des porte-conteneurs et le volume de leurs cargaisons… C’est que l’Ile d’Ouessant se situe à seulement quelques kilomètres de l’une des plus importantes routes maritimes au monde ; si notre champ de vision n’était pas limité comme il l’est, nous pourrions voir ce que décrit la voix et que seuls renseignent maintenant les outils de localisation des navires en temps réel. Un transport maritime exponentiel, aux conséquences environnementales catastrophiques, mais que nos yeux ne peuvent, ou ne veulent pas voir, préservant ainsi, dans notre esprit, l’horizon et la dimension onirique de l’océan.
Le phare apparaît ainsi non seulement comme un point de repère, mais également comme un lieu d’attente, presque un espace creux, propice aux projections et à la rêverie.
« Succession »
Produced in Bretagne, from the Créac’h semaphore on the Ile d’Ouessant, La Relève by Capucine Vever addresses the question of the relativity of the void.
The video shows what we might perceive from the semaphore: the sea as far as the eye can see, the sky as far as the eye can see. Two eternities that nothing disturbs, a horizon line that seems perfectly deserted.
In contrast to these images of tranquillity, the voice that accompanies these images reports permanent comings and goings, lists container ships and the volume of their cargoes... It is because the Ile d’Ouessant is located only a few kilometres from one of the most important maritime routes in the world. If our field of vision was not limited as it is, we could see what the voice describes. This exponential maritime transport - with catastrophic environmental consequences – is invisible to our eyes that cannot (or do not want to) see: thus our minds are preserved and the horizon still looks like a dreamlike ocean.
Through this film, the lighthouse appears not only as a landmark, but also as a place of waiting, almost a hollow space, conducive to projections and daydreaming.
La Relève, Capucine Vever, 2019, Musique Valentin Ferré
Coproductions: Finis Terrae/ CNAP / Galerie Eric Mouchet. © ADAGP Paris 2023
© Julien Gremaud, Artocène 2023